La cité scolaire René Pellet, des origines à nos jours.

1 octobre 1872, un instituteur suisse spécialisé dans la rééducation des sourds et muets, J. Hugentobler, créer un institut privé à Lyon destiné aux familles aisées. La demande étant forte, L’association se développe et l’ouvre aux familles plus modeste.

1889 Le conseil municipal demande à l’institut d’accueillir de jeunes aveugles.

10 novembre 1890, L’institut déménage à Villeurbanne rue des maisons neuves (actuelle rue Jean Jaurès) et un pensionnat est créé. Lyon et Villeurbanne octroient des bourses et subventionnent l’établissement. Il accueille désormais des enfants aveugles au côté des sourds et des muets.

6 janvier 1896, l’établissement est reconnu d’utilité publique.

11 avril 1899, le conseil municipale de Lyon demande à l’institut de rechercher du travail aux aveugles à la suite de leurs scolarité. Des ateliers sont construits pour les aveugles apprentis sous l’impulsion d’Antonin Perrin, ils sont inaugurés le 30 octobre 1904 au 20 chemin de la Rize (actuelle rue Valentin Haüy).

1^er mai 1905, l’école des aveugles est installée dans les nouveaux locaux et les deux sections sourds muets et aveugles ont des existences autonomes sous la direction unique de M. Hugentobler.

Octobre 1906, M. Contournable prend sa retraite. Deux nouvelles classes reçoivent des enfants « entendants arriérés ».

1912, l’institut est municipalisé. Elle devient « école municipale de Lyon pour Sourd-muets, aveugles et arriérés scolaires ».

1913, le personnel enseignant est nommé par l’état.

Pendant la première guerre mondiale, les locaux servent aux soins des blessés de guerre : 250 soldats devenus sourds ou aveugles à cause des gaz et des obus y sont accueillis et soignés.

En 1918, l’école est nationalisé. L’institut ne gérera plus que la partie professionnelle.

1927, les deux écoles deviennent complètement indépendantes : l’école des sourds-muets et arriérés, 77 rue Jean Jaurès et l’école des jeunes aveugles, 20, rue Louis Braille.

1943, Marguerite et René PELLET, enseignent, dirigent l’école et... le réseau Marco Polo dont la centrale est installée dans les locaux jusqu’en 1943. René sera pris à Chaponost puis exécuté à Lyon sur le pont Pasteur le 23 août 1944, marguerite décédera à Mauthausen le 25 mars 1945.

1972, L’État crée « l’Ecole Nationale d’Enseignement Spécialisé pour Déficients de la Vue (ENESDV) ». Il gère les locaux cédés par la ville de Lyon pour un franc symbolique et assure l’enseignement du 1^er degré, du 1^er cycle du secondaire et du secteur technique. L’œuvre des pupilles crée le centre d’adaptation pour déficients de la vue assure les rééducations diverses : locomotion, transcriptions braille, éducation musicale, service de psychologie, éducation gestuelle, école de kinésithérapie, centre d’aide médico-sociale précoce.

1983, L’établissement déménage rue de France. Il abrite une école primaire, un collège et des classes techniques de type lycée professionnel ainsi qu’une école de massage. Les élèves ont la possibilité de bénéficier d’un internat éducatif ouvert 7 jours sur 7 hors vacances scolaires. Il abrite également dans ses locaux un pôle médico-social.

En 1985, le décret qui fait suite à la loi de décentralisation de 1983 fait de l’ENESDV un Établissement Régional d’Enseignement Adapté à la Déficience Visuelle (EREADV).

En 2008, l’EREA-DV devient également Cité Scolaire René PELLET, nom choisi par les élèves du collège. Une section BTS vient compléter l’offre de formation. L’internat n’accueille plus les élèves le week-end mais offre toujours un suivi éducatif.

Actuellement, l’établissement accueille une école primaire, un collège, un lycée professionnel dont une partie labellisée « lycée des métiers d’arts », un BTS, ainsi qu'un internat et un service d’actions médico-sociales pour déficients visuels.

P. Barrel

Sources :

Essais : « histoire de l’école », par M. Herbivo, ancien chef des travaux du lycée professionnel de l’EREADV, 1995. Petite histoire d'une institution par P. Tarade, 2011

sites web : le rize Villeurbanne, centre national de la résistance et de la déportation, histoire du scoutisme laïque, les rues de Lyon.